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Le Collège La Fontaine, à St-Germain-des-Fossés

Le Collège La Fontaine, à St-Germain-des-Fossés

Le blog du CDI et du Collège Jean de La Fontaine, de St-Germain-des-Fossés dans l'Allier. 1er Prix Académique au Concours National de la Résistance et de la déportation 2019 pour le collège (le club "Mémoires" - Memoriae) et 1er Prix de l'éducation citoyenne 2017 décerné par l'association nationale des membres de l'Ordre national du Mérite (ANMONM). Bonne visite !


A 94 ans, il revient à La Guillermie (Allier), où il est devenu résistant en 1943

Publié par Le cédéiste sur 9 Mai 2017, 21:01pm

Catégories : #Devoir de Mémoire

Très bel article paru dans La Montagne, lundi 8 mai 2017 Le fruit du travail de mémoire du collège. Dommage, le journaliste a oublié de citer le club mémoires du collège comme l'instigateur de ce retour... mais cela reste tout de même un bon "papier" !

Résistance
A 94 ans, il revient à La Guillermie (Allier), où il est devenu résistant en 1943

http://www.lamontagne.fr/vichy/armee-conflit/institutions/2017/05/08/aujourdhui-age-de-94-ans-il-est-revenu-a-la-guillermie-ou-il-est-devenu-resistant-en-1943_12393420.html

Soixante-treize ans après, Lucien Frobert, né un 11 novembre, est retourné au maquis de Bechemore, à La Guillermie. Il y était resté plus d’un an, de 1943 à 1944.

Lucien Frobert, un Cussétois, âgé de 94 ans, est revenu, il y a quelques jours, au village Bechemore, à La Guillermie, où de mai 1943 à août 1944, il était membre d'un maquis constitué d'une quinzaine d'hommes.
Le retour sur cette terre guillermoise ravive des souvenirs inoubliables dans la tête de ce nonagénaire qui a vu le jour à Cusset, le 11 novembre 1922, quatre années exactement après l'armistice de la guerre 1914-1918.

Sa scolarité achevée, il entre à la Compagnie du Bourbonnais gaz et électricité de Cusset qu'il quittera en novembre 1942 pour le chantier de jeunesse de Mézières-en-Brenne (Indre), où il restera jusqu'en mai 1943. Un soir de ce mois fleuri, il quitte discrètement le camp pour entrer dans la Résistance.

Dans les FFI en 1944

Après 250 km effectués à pied sur trois jours, par monts et par vaux, il arrive à Cusset chez ses parents. Il rejoint ensuite, épuisé, le maquis des Bois-Noirs en Montagne bourbonnaise dans lequel se trouve déjà son frère Henri.
Il est accueilli au village Les Fonds-Chaudes, à La Guillermie. « J'étais éreinté. J'ai dormi pendant deux jours dans la maison des sœurs Affaire », se souvient-il.

Lucien Frobert débute, avec une quinzaine de jeunes, sa vie de maquisard dans le village voisin de Bechemore.

Il raconte : « Nous logions dans deux baraques et les habitants des villages situés à proximité nous ravitaillaient. Les repas étaient préparés dans la seule et unique gamelle servant aussi à laver le linge teinté de bleu marine. C'était des nuits froides sur la paillasse, parfois agrémentées de rires, de parties de belote qui redonnaient le moral. »
« Mais le maquis, reprend-il, c'était bien sûr beaucoup de moments d'angoisse, avec les dénonciations et l'attaque de notre camp par les GMR de Clermont-Ferrand. Heureusement, prévenus, nous avions fui les lieux à temps. Moi, je me suis caché au château de Bonnaventure, chez les Chaunier. »

« Surtout, n'oubliez jamais ! »

À la Libération, fin août 1944, Lucien Frobert intègre la police FFI pour reprendre ensuite, après la victoire du 8 mai 1945, son activité à la Compagnie du Bourbonnais gaz et électricité.

Au cours de cette journée passée à La Guillermie, Lucien Frobert n'a pas oublié de rendre visite à Emile Chaunier, dit Milou, qui ravitaillait, avec ses parents, le camp de maquisards. Une montagne de souvenirs a jailli lors de cette rencontre.

Le froid et la neige de l'hiver 1943-1944, les journées de moissons et de battage et, bien sûr, la peur d'être « vendu » par des dénonciateurs ont été largement évoqués. Cela en présence de Henri Diot et Yves Hardy, membres de l'Anacr de Vichy, heureux d'écouter le Cussétois raconter sa vie de maquisard.

Avant de quitter La Guillermie, Lucien Frobert conclut sa visite par cette expression : « Surtout, n'oubliez jamais. ! »

Lucien REBIRON

A 94 ans, il revient à La Guillermie (Allier), où il est devenu résistant en 1943
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